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ElectroChipDiscoPop par 2080

2080, souvenez-vous, c’était ça, My Megadrive:

Un superbe vidéo-clip tout en pixel art et une musique pop aux mélodies rehaussées de sonorités chiptune.

Il nous revient avec un troisième EP, à l’issue d’un crowdfunding kickstarter qui a cartonné. Et la moindre des choses est de signaler que chez Monsieur 2080, on ne se moque pas du monde et on fait les choses bien. Cet EP est un bien bel objet dans un boîtier grand luxe tout en arrondis et accompagné d’un livret coloré reprenant les paroles des différents morceaux. A noter, le design de la jaquette a été réalisé avec l’éditeur Another World (développé par Eric Chahi).

visuel_elctrochipdiscopop_2080

On retrouve bien sur la voix douce de l’auteur sur plusieurs des compositions, comme Vector Pictures, un morceau electropop aux intonations nostalgiques, ou bien sur En 2080, dans un registre plus rythmé. Mais cet EP est aussi pour 2080 l’occasion de mettre en avant ses collaborations musicales, par exemple avec Julie Watai, jeune et talentueuse photographe japonaise (entre autres choses), qui pousse ici la chansonnette sur Octet No Kage. Collaboration aussi avec The Toxic Avenger, important DJ et artiste electro français, sur le morceau PEGI18. Le disque s’achève sur un remix ovni de My Megadrive, très breaké, par le groupe de hiphop japonais satanicporncultshop. On l’aura bien compris à la lecture des titres des morceaux, l’univers de 2080 tourne franchement autour des thèmes du jeu vidéo, du réseau et des ordinateurs.

Coté matériel, outre une série de synthés analogiques old school qui donne ce son si caractéristique des années 80 (1980, hein, pas 2080 😉 ), 2080 s’appuie sur la gameboy et le commodore 64 pour ajouter le petit coté chiptune de sa musique.

Courrez donc sur bandcamp pour vous procurer cette superbe édition, aussi déclinée en vynile et en édition électronique. Vous y trouverez par ailleurs tous les goodies pouvant satisfaire le fan exigeant!

https://2080.bandcamp.com/album/electrochipdiscopop-4

Interview de Please Lose Battle (Chiprock – Clermont-Ferrand)

Voici une interview avec Matthieu, du groupe Please Lose Battle, de Clermond-Ferrand. Une formation qui fait la part belle aux consoles 8-bit dans ses compositions avec un focus sur la NES! Les Please Lose Battle seront en concert à Paris le 10 novembre, à Lille et à Tournai les 11 et 12 novembre avant leur mini-tournée anglaise. Plus d’informations à ce sujet dans un tout prochain billet.

Si j’ai bien compris, Please Lose Battle, c’est l’affaire de deux personnes (des amis?). Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Please Lose Battle, c’est effectivement deux personnes qui jouent en live (une basse et une batterie), mais également une troisième qui fait de la vidéoprojection. Comme tu l’as évoqué, nous tous très copains ce qui facilite énormément le travail. Tout le monde est très motivé et très impliqué dans le projet. Moi Matthieu, je m’occupe de la composition 8-bit et je joue de la basse en live, Jérémy s’occupe des parties batteries live, et Loïc s’occupe de toute la partie vidéoprojection, et plus généralement de toute l’identité visuelle de Please Lose Battle. C’est lui qui a d’ailleurs dirigé le clip que nous avons tourné récemment.

A quand remonte la génèse de Please Lose Battle?

La genèse du projet remonte à mai 2013. C’était d’abord un projet solo, que je faisais pour m’amuser et sans aucune autre prétention que de découvrir la composition chiptune et le monde des trackers. Petit à petit, la projet a d’une part commencé à susciter un peu d’intérêt dans le milieu chiptune sur le net et j’ai reçu des retours assez positifs, et d’autre part Jérémy puis Loïc m’ont fait part de leur envie de participer au projet. Tout cela a fait que le projet a pris un peu plus d’importance et peut maintenant se produire en live.

Quelles sont les influences de Please Lose Battle? Moi je trouve qu’il y a de temps en temps un petit coté rock-chiptune à la Anamanaguchi ou Dubmood…

Comme influences, on a effectivement Anamanaguchi qui fait du rock/chiptune (même s’ils sont plutôt orientés EDM maintenant) et qui est probablement le truc le plus connu dans ce style là aujourd’hui. Mais il y a plein d’autres artistes un peu moins exposés niveau chiptune qui m’ont beaucoup inspirés, comme effectivement Dubmood que tu as cité, mais aussi comme Jake virt Kaufman, Shnabubula, Solarbear, The J. Arthur Keenes Band, Yerzmyey… On a aussi d’autres influences qui sortent complètement du chiptune et qui ont contribué beaucoup à notre musique, allant de groupes très pop comme Twin Pricks (un groupe de Metz à découvrir absolument!) jusqu’à des trucs très punk/hardcore voire metal comme Converge, Genghis Tron, pour ne citer qu’eux.

Quel matériel utilisez-vous pour composer?

La composition se fait uniquement avec le tracker Famitracker, je fais tout avec. J’ai essayé plusieurs trackers dont le très répandu LSDJ (sur Game Boy), mais Famitracker est celui avec lequel j’ai le plus d’aisance à composer, sur lequel je me sens le plus libre au niveau composition. Ce qui est intéressant avec ce tracker qui synthétise les sons de la NES (en 8-bit donc), et les trackers en général d’ailleurs, c’est que les restrictions assez importantes en matière de sons, de pistes, et de possibilités oblige à se dépasser au niveau composition pour avoir quelque chose d’intéressant à écouter. La composition est vraiment différente de celle pour la pop ou l’électro, de mon point de vue, même si ensuite les styles peuvent ensuite se mélanger.

Et donc, là, c’est la première tournée qui s’annonce?

Nous serons effectivement en tournée mi-novembre de cette année. Ça s’annonce plutôt bien, on est tous très impatients. On va faire un tour en Angleterre et en Écosse, ce qui sera une première pour nous, grâce à notre label de Sheffield, Pterodactyl Squad, qui nous a bien aidé.

Et bientôt un nouvel EP, pas d’album en perspective?

Pour l’instant nous avons sorti un premier EP en janvier, et un deuxième EP sortira juste avant la tournée, probablement en digital et cassette, toujours sur Pterodactyl Squad. Pas d’album complet en prévision, car je pense que le projet a besoin de mûrir encore un peu avant de proposer un enregistrement d’une durée album, qui sera cohérent et intéressant dans sa globalité.

Quelques liens pour en savoir plus sur Please Lose Battle:

https://www.facebook.com/PleaseLoseBattle

http://pleaselosebattle.bandcamp.com/

Le lien vers la tournée:

https://www.facebook.com/events/929874583707295/

Et on en le rappelera jamais assez… Le 11 novembre à Lille, au CCL, 4, rue de Colmar et le 12 novembre à Tournai à La Mauvaise Herbe, 16 rue St Brice (toutes les infos sur cette date ici), mais aussi le 10 novembre à Paris, à l’Olympic Café, 20 rue Léon (et les infos sont )

The Arcade Dream par Shirobon

Shirobon, c’est le petit nom donné par les japonais au white bomberman… Mais c’est aussi un artiste Londonien de talent qui a sorti un LP en août dernier, et croyez-moi, ce LP mérite qu’on s’y attarde.

Le petit bijou s’appelle The Arcade Dream. Le titre fait référence à notre bonne vieille borne d’arcade, qui est d’ailleurs mise en avant sur la jaquette du CD. Et les pistes font aussi référence à cette borne d’arcade comme par exemple dans Into The Zone, ou bien Cyberstrike, une coopération avec un autre excellent artiste anglais, Sabrepulse, qui nous décrit un jeu digne des duels du film Tron.

Mais plus que le coté arcade, c’est sous la perspective du rêve qu’il convient d’écouter l’album. Les compositions s’enchaînent idéalement et nous racontent une belle histoire, portée par les sons 8bit (gameboy/C64) et les vieux synthés modulaires, avec des petits morceaux de bravoure tels que le titre Renegade ou des titres plus jazzy comme Under The Moonlight ou Ralf’s Touch.

Mon préféré, c’est un Sonder qui me rappelle tant la grande période du synthpop/futurepop… Et vous?

Square Sounds Festival (Les 27 & 28 Septembre à Tokyo)

Ce week-end se tenait à Tokyo le volet japonais du Square Sounds Festival, avec un line-up assez éclectique allant du très pop YMCK au son plus demoscene de YERZMYEY, en passant par Monodeer, Shirobon, Toriena & NNNNNNNNNN, Gigandect et bien d’autres encore.L’ancêtre de ce festival, le Blip festival, avait lieu chaque année à New York. Très rapidement, le Blip s’est aussi décliné en une version japonaise, et en une éphémère version européenne et australienne pour s’arrêter définitivement en 2012. Heureusement, le Square Sounds est aussitôt venu combler le vide laissé par le Blip et aussi combler les oreilles des japonais en manque de son retro…

Cet événement est organisé en étroite collaboration avec le label tokyoïte Cheapbeats fort présent sur le pacifique (Japon && Océanie). Ce label nous a concocté une programmation qui laisse une part importante à la scène locale (qui est très très active). Un petit focus sur Gigandect dont j’adore le Nyancat technoïde totalement décompléxé (on peut l’écouter sur bandcamp ) ou bien sur NNNNNNNNNN, qui au coté de son acolyte, Toriena, a monté le label MadMilky Records

On peut aussi mentionner des formations plus médiatiques, avec YMCK, dont les vidéoclips minimalistes ont fait les beaux jours de la chaîne Nolife. Vous pouvez retrouver ces videos, très orientées pixel’art sur leur chaîne youtube: http://www.youtube.com/user/officialymck.

Humm… mais Cheapbeats fait aussi la part belle aux artistes européens, me direz-vous! Et bien oui… Le londonien de Shirobon était présent. Il y avait aussi MONODEER et sa chiptune experimentale (et géniale, en passant :p )
Les C-Men, collectif de VJ-ing batave, était aussi de la partie pour agrémenter les lives de leurs productions vidéo totalement géniales (au coté d’autres VJ japonais).

Tout cela laisse bien rêveur… mais difficile de suivre ce festival, qui a lieu de l’autre coté de la planète.
Si quelqu’un, parmi les lecteurs, a eu la chance de s’y trouver, je me sens prêt pour faire une longue interview 😉

Quelques liens vers le site du festival:
http://www.cheapbeats.net/sst2014/
http://www.squaresoundsfestival.com/